Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/burlerau/www/dotclear2/inc/config.php:43) in /home/burlerau/www/dotclear2/inc/public/lib.urlhandlers.php on line 625

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/burlerau/www/dotclear2/inc/config.php:43) in /home/burlerau/www/dotclear2/inc/libs/clearbricks/common/lib.http.php on line 269

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/burlerau/www/dotclear2/inc/config.php:43) in /home/burlerau/www/dotclear2/inc/libs/clearbricks/common/lib.http.php on line 271

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/burlerau/www/dotclear2/inc/config.php:43) in /home/burlerau/www/dotclear2/inc/public/lib.urlhandlers.php on line 108

Warning: Cannot modify header information - headers already sent by (output started at /home/burlerau/www/dotclear2/inc/config.php:43) in /home/burlerau/www/dotclear2/inc/libs/clearbricks/common/lib.http.php on line 294
Le blog d'Alain Burleraux 2013-09-11T15:17:31+02:00 urn:md5:12b9090e33ddd6f31a6edee0c681de61 Dotclear Non, je n'ai pas disparu de la blogosphère . urn:md5:c98a16e5d7373554453dfb1ad334d790 2013-09-08T16:50:00+02:00 2013-09-08T16:52:45+02:00 Alain Burleraux <p>Je suis juste en mode <strong><q>PAUSE</q></strong> depuis bientôt six mois et je réfléchis au contenu de ce blog, à son organisation, à son orientation éditoriale.</p> <p>Le temps me manque un peu, et puis je suis parti en vacances, bref de bien mauvaises excuses.</p> <p>Revenez vers la fin de septembre 2013...j'ai bon espoir d'un nouveau départ à ce moment là .</p> Presse : la lecture numérique en hausse de 11% en France urn:md5:c8103b1f427457a23de92970eb38d383 2013-03-23T17:50:00+01:00 2013-03-23T19:04:35+01:00 Alain Burleraux Numérique et éducation <p>La place respective du papier et des supports numériques pour la lecture est régulièrement l'objet de discussions et de controverses.</p> <p>Alors que la diffusion payante de la presse papier a encore baissé en France l'an passé (-3,7%), le numérique connaît de son côté un bel essor. Selon l'étude One d'Audipresse, les lectures en ligne des journaux et magazines ont progressé de 11% en 2012.</p> <pre><a href="http://www.zdnet.fr/actualites/presse-la-lecture-numerique-en-hausse-de-11-en-france-39788530.htm">http://www.zdnet.fr/actualites/presse-la-lecture-numerique-en-hausse-de-11-en-france-39788530.htm<br /></a><br />&nbsp;</pre> Est-ce que c'est fiable de confier ses données à Claude ? urn:md5:60161fc4548b3f6959955ee92f65d77b 2013-03-22T19:07:00+01:00 2013-03-22T20:14:52+01:00 Alain Burleraux Langue Française <p><img src="http://burleraux.net/dotclear2/public/images/nuage.jpg" alt="nuage" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="nuage, mar. 2013" /><br /> «&nbsp;Est-ce que c'est fiable de confier ses données à Claude&nbsp;? »<br /></p> <p>C'est la phrase que j'ai cru avoir entendue pendant un instant, il y a quelques semaines, lors d'un stage sur le numérique. Il faut dire que j'avais le nez plongé dans mon Smartphone. Heureusement, je n'étais pas le seul à ne pas avoir bien entendu la question (ni à avoir le nez dans son Smartphone d’ailleurs) et la collègue a dû répéter.<br /></p> <p>«&nbsp;Est-ce que l'on peut sans danger mettre ses données sur le…Clauuuude&nbsp;? »<br /></p> <p>Ah, sur le «&nbsp;cloude », il fallait le dire, avant on gardait des papiers sous le coude, maintenant on met des données sur le «&nbsp;cloude ». Bon, je ne vais pas vous faire un cours de phonétique anglaise, encore que je doive en être encore capable.<br /></p> <p>Mais, ne nous pourrions-nous pas, nous qui avons réussi à dire «&nbsp;ordinateur&nbsp;» et non «&nbsp;computeur », dire tout simplement&nbsp;: sur le nuage. En revanche, j'avoue que je n'ai pas de solution toute faite pour «&nbsp;big data », je ne sais pas pourquoi, «&nbsp;grosses données&nbsp;» ne me satisfait pas entièrement...</p> Comment je suis devenu professeur urn:md5:415736572b48c44857ecb88aad227033 2013-03-18T16:47:00+01:00 2013-03-18T22:19:27+01:00 Alain Burleraux 12 ans professeur <p>Comment je suis devenu professeur, et non pourquoi. Le pourquoi est anecdotique, j'avais besoin d'argent et d'autonomie financière. De plus, j'y pensais pour l'avenir et enfin lorsque l’on faisait des études d'anglais, cela paraissait une voie toute tracée.<br /> Comme l'a très bien dit une professeure de mon établissement qui partait en retraite il y a quelques années&nbsp;: «&nbsp;aujourd'hui quand les jeunes ont besoin d'argent, ils vont s'embaucher au McDonald's, nous, nous allions au rectorat demander un poste de maître-auxiliaire ». Je suis donc allé au rectorat de Paris (les rectorats de Créteil et Versailles n’existaient pas encore), remplir un dossier de demande de poste, et comme je voulais absolument l'obtenir, j'ai formulé des critères assez larges concernant le type de poste et les vœux géographiques. J'ai donc accepté la possibilité d'un poste en collège d'enseignement technique, ce qui allait orienter quelque peu mon avenir.<br /></p> <p>J'avais dû déposer mon dossier en hiver, c'est au printemps que j'ai reçu une convocation pour un entretien. Je fus reçu à la Sorbonne, qui abritait le rectorat de Paris, par une inspectrice dont le souvenir que j'en garde est surtout qu'elle était frigorifiée, le printemps parisien de 1969 devait être assez frais. Enfouie sous un grand châle en laine, dans un bureau très sombre auquel on accédait par un dédale de couloirs à partir de la rue de la Sorbonne, elle m'a questionné avec bienveillance pendant environ vingt minutes. Je m'attendais à autre chose que cette espèce de conversation de salon que nous avons eu sur mes motivations. Je pensais qu'une partie de l'entretien se déroulerait en anglais, pour vérifier que je maîtrisais au moins les rudiments de la langue, d'autant plus que je n'étais qu'en deuxième année de licence. Il n'en a rien été. Elle a conclu l'entretien en disant&nbsp;: «&nbsp;de toute façon, avec votre prestance, vous devriez vous en sortir ». C'était à la fois flatteur, et peu rassurant.<br /></p> <p>J'espérais recevoir une réponse à la fin du mois d'août et je commençais un peu à m’inquiéter, lorsqu’à la mi-septembre, quelques jours après la rentrée scolaire, j'ai enfin reçu une enveloppe contenant un papier rose issu d'une liasse carbonée, me nommant maître-auxiliaire de troisième catégorie au collège d'enseignement technique de Juvisy-sur-Orge.<br /></p> <p>Je constatais sur le plan que l'établissement ne devait pas être très loin de la gare, ce que je trouvais plutôt bien puisque je n'avais pas de voiture. Cependant, pour une première exploration j'empruntais la voiture de ma mère, ce qui devait se révéler une bonne idée. En effet, parvenu devant ce que je pensais être mon établissement d'affectation, à quelques centaines de mètres du pont de Juvisy, je m'adressais au gardien, ma nomination à la main. Hélas, j'appris que ce n'était plus le collège d'enseignement technique depuis cette rentrée, que l'établissement avait été transféré à Draveil, plus exactement à l'autre bout de Draveil à plusieurs kilomètres de là. Ayant tenté de mémoriser les explications du gardien (vous prenez tout droit, puis un peu à droite, puis vous tournez à gauche à droite de l'église, etc.), je repris ma voiture et je finis par arriver «&nbsp;chemin de la citadelle », en bordure de la forêt de Sénart, où j'aperçu quelque chose qui ressemblait à un établissement scolaire . Là, le gardien sollicité m'apprit que je n'étais pas au collège d'enseignement technique (C.E.T) mais au collège d'enseignement secondaire (C.E.S.) Alphonse Daudet :<br /></p> <p>— Le C.E.T, c'est à l'autre bout de la rue, d'ailleurs vous êtes passé devant en arrivant.<br /> — Mais, il n'y a rien là-bas, je suis passé devant un chantier.<br /> — Si, si, il y a des élèves, des professeurs, une directrice. Vous verrez.<br /></p> <p>Je retournais devant ce que je continuais à considérer comme un chantier. J'y pénétrais avec précaution, au milieu d’outils divers, et surtout dans une épaisseur de boue considérable pour laquelle mes chaussures n'étaient manifestement pas faites. Un ouvrier qui passait par là, un extincteur au bout de chaque bras, me proposa de me conduire jusqu'à la directrice. Je le suivi sur une planche glissante qui enjambait un fossé au fond duquel serpentaient des tuyaux et il me conduisit jusqu'à la porte d'un bureau. La porte était ouverte. Debout sur le bureau un ouvrier farfouillait dans les fils électriques qui pendaient du plafond. Sur la partie du bureau qu'il ne piétinait pas, quelques dossiers étaient ouverts sur lesquels travaillait une dame aux cheveux gris. Elle leva la tête et me sourit :<br /></p> <p>— Bonjour monsieur, que puis-je pour vous ?<br /> — Bonjour madame, je crois que je suis nommé ici, en lettres-anglais.<br /> — Ah, très bien, je vous attendais avec impatience et vos élèves aussi.<br /></p> <p>Le lieu ne se prêtait pas, dans l’état où il était, à une longue conversation et d'ailleurs elle occupait la seule chaise du bureau. Elle se contenta donc de me donner mon emploi du temps et la liste de mes classes, et me fixa rendez-vous pour le surlendemain. J’avais donc finalement un poste.</p> J'en ai marre .Marabout. Bout d'ficelle. Selle de CH'VAL urn:md5:2d0cf58e7e1d66a6a2331b1a0b6f037c 2013-02-15T18:33:00+01:00 2013-02-17T12:07:11+01:00 Alain Burleraux Actualités et politique au fil des jours <p>Vous connaissez sans doute cette comptine de cour de récréation dénommée «<em>Trois p'tits chats</em>&nbsp;» et dans laquelle il y a ce passage :«<em>J'en ai marre .Marabout. Bout d'ficelle. Selle de <strong>ch'val</strong>. <strong>Ch'val</strong> de course. Course à pied. Pied-à-terre. Terre de Feu. Feu follet. Lait de vache. Vache d'ferme. Ferme ta gueule ...</em>» Le cheval fait la "Une" de nos journaux, ou du moins sa viande. Ce n'est pas mauvais le cheval, dans le temps tous les quartiers avaient leur boucherie chevaline, il en reste même une sur le marché que je fréquente.</p> <p>Mais quel rapport avec cette comptine basée sur le principe de la kyrielle&nbsp;? Et bien, je trouve que le trajet de la viande incriminée rappelle fort cet enchaînement de mots sans ordre ni but apparent. Si l’on regarde le trajet parcouru par la viande en question, qui entre temps s’est changée en bœuf, il n'y a pas de logique (sauf peut-être celle du fric...), c'est juste que cela s'enchaîne&nbsp;: «<em> je tl'achète, j’te le r’vends, je tl'achète, j’te le r’vends, ad libitum…</em>&nbsp;»</p> <p>Pour les nostalgiques de cette comptine, voir le lien ci-dessous&nbsp;:</p> <p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_petits_chats" title="http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_petits_chats">http://fr.wikipedia.org/wiki/Trois_...</a></p> Les professeurs des écoles étaient en grève hier mardi urn:md5:e015250948bb5fa5aa28e5db40664da7 2013-02-13T22:03:00+01:00 2013-02-15T10:30:49+01:00 Alain Burleraux Actualités et politique au fil des jours <p>Et moi, je suis toujours aussi incapable d'en percevoir les motifs...Avec l'âge, les facultés de compréhension s'altèrent c'est notoire&nbsp;!</p> <p>Donc, je ne peux que rappeler mon billet du 23 Janvier.</p> Les phares jaunes urn:md5:1313762f3dc616777f0640e12a99509c 2013-02-13T21:44:00+01:00 2013-02-13T22:48:15+01:00 Alain Burleraux Chronique des objets disparus <p>Non, vous ne rêvez pas, ils ont bien existé. Toutes les voitures en France roulaient avec des phares dont la lumière était jaune, et les rares voitures que nous croisions dont les phares étaient blancs suscitaient des commentaires sur la provenance étrangère du dit véhicule.</p> <p>À l'exception peut-être des Anglais, qui roulaient chez eux en phares blancs, mais qui par courtoisie se procuraient à la frontière des adhésifs jaunes pour recouvrir leurs optiques.</p> <p>Et puis, à partir de 1993, l'obligation a été faite de se convertir aux phares blancs, ce qui alignait la France sur l'ensemble des pays européens. Mais cela ne s'est pas fait sans récriminations&nbsp;: nous étions convaincus que notre système était le meilleur, voire même que l'ensemble de l'Europe allait se convertir à notre particularisme. Les phares blancs cela éblouissait, cela allait augmenter le nombre d'accidents la nuit, bref c'était une folie.</p> <p>Il semble bien, que ce particularisme tellement défendu par certains, ait eu pour origine une décision gouvernementale vers 1936, pour que les automobiles françaises roulent en phares jaunes, ce qui aurait permis de les différencier des automobiles allemandes, voire même italiennes en cas de guerre.</p> <p>Quoi qu'il en soit, plus personne ne s'en souvient, et parmi les causes d'accidents sur nos routes, il ne viendrait à l'idée de personne d'incriminer l'utilisation des phares blancs.</p> Votre faune est-il smart ? urn:md5:a4a989ecdf9555b2add12b0f16df8b01 2013-01-26T21:36:00+01:00 2013-01-28T22:54:46+01:00 Alain Burleraux Langue Française <p><img src="http://burleraux.net/dotclear2/public/images/.faune10_s.jpg" alt="faune10.jpeg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="faune10.jpeg, janv. 2013" /> La langue française évolue, tant dans sa syntaxe que dans sa prononciation. Elle n'est pas seule, a priori, toutes les langues évoluent, sauf les langues mortes qu'il est politiquement plus correct d'appeler aujourd'hui «&nbsp;langues anciennes ». Ce qui est peut-être plus nouveau, c'est que sous l'influence d'une société où les médias, en particulier audiovisuels, ont pris une grande importance nous pouvons pratiquement suivre en temps réel cette évolution.</p> <p>En voici donc un exemple. Écoutez attentivement les gens autour de vous parler de téléphone et de smartphone&nbsp;: on pourrait supposer que la dernière syllabe de ces deux mots a la même prononciation. Et pourtant... Il existe en français deux prononciation du «o », celle que l'on trouve dans «&nbsp;bonne&nbsp;» et celle que l'on trouve dans «&nbsp;rose&nbsp;» (o ouvert et o fermé comme disent certains ouvrages). Or, bizarrement, alors que tout le monde utilise la première prononciation dans «&nbsp;téléphone », c'est la deuxième qui est souvent utilisée dans «&nbsp;smartphone ». En fait, certains prononcent «smartfaune ». Chez beaucoup de personnes, c'est flagrant et systématique. Une de mes amies m'a dit que c'était une prononciation «&nbsp;anglaise », smartphone étant à l’évidence un mot anglais. Le problème, c'est que la prononciation anglaise des mots «phone&nbsp;» et «&nbsp;smartphone&nbsp;» ne correspond en fait à aucune prononciation du «o&nbsp;» en français. Il s'agit de la diphtongue que l'on trouve dans les mots anglais «no&nbsp;» et »ago ». Bon, et alors&nbsp;? Les différences entre l’orthographe d’un mot et sa prononciation sont une des causes de difficulté de l’apprentissage d’une langue et de son orthographe, faut-il en rajouter&nbsp;? Question mineure&nbsp;? Peut-être…donc, que cela ne vous empêche pas de dormir. Surtout que pendant que vous dormez, les poules du couvent couvent...J’y reviendrai bientôt.</p> Les professeurs des écoles de la ville de Paris étaient en grève hier mardi urn:md5:568b87941f877bd3eb507df93f1906ff 2013-01-23T18:23:00+01:00 2013-01-26T22:59:55+01:00 Alain Burleraux Actualités et politique au fil des jours <p>Quatre ou cinq jours pour les écoliers&nbsp;?</p> <p>Les professeurs des écoles de la ville de Paris étaient en grève hier mardi contre la semaine de cinq jours. Enfin je crois, car malgré une écoute attentive des médias, je n’ai pas l’impression d’avoir tout compris des motifs de cette grève.</p> <p>Je n'ai pas spécialement de compétences, du moins pas plus que n'importe quel citoyen pour me prononcer sur cette question. Je note juste que cela fait des décennies que l'on parle de ces questions de rythmes scolaires. Il y a vingt-cinq ans, quand mes propres enfants étaient à l'école on discutait déjà du rythme de la semaine et de la coupure du mercredi qui était indispensable, d’après les instituteurs et autres spécialistes, au repos de nos chers petits. Donc mes enfants allaient à l’école six jours par semaine, comme, bien entendu, une grande majorité de leurs copains, tous ceux dont les deux parents travaillaient. Oui, oui j’ai bien noté, ce jour là, le mercredi, ils n’avaient pas classe mais «&nbsp;garderie »...</p> <p>Mais enfin, pourrions-nous regarder un peu au-delà de nos frontières. L'immense majorité des petits Européens vont à l'école cinq jours par semaine. Et ça ne leur pose pas de problème.</p> <p>Et puis pardonnez-moi, mais sans y mettre aucune malice, force est de constater que l’école qui, bien sûr, a d’autres fonctions participe au grand service public de «&nbsp;garderie&nbsp;» sans lequel il faudrait condamner un des deux parents à rester à la maison ( au hasard la mère&nbsp;? ).</p> Cours de dessin d'art urn:md5:a5b1b2b32817fc82743b06dd71f55717 2013-01-21T18:59:00+01:00 2013-01-21T20:02:05+01:00 Alain Burleraux 8 ans élève <p>Lorsque je suis entré au lycée en classe de sixième, j'ai commencé à subir les lubies et manies des professeurs de dessin d'art, vous savez, ceux dont la liste de fournitures était inversement proportionnelle au volume horaire de leur enseignement.</p> <p>On se demande parfois s’ils n’avaient pas des accointances avec la librairie-papeterie en face du lycée, qui était la seule du quartier à avoir en stock le tube de «&nbsp;orange jaune brillant transcendant », dont il est évident que la possession était indispensable à l'épanouissement de notre culture artistique.</p> <p>Et encore, des petites classes du lycée, jusqu'à l'entrée en seconde, je n'ai pas de trop mauvais souvenirs. Je me souviens surtout des perpétuelles pannes d'imagination, qui suivaient les demandes genre&nbsp;: «&nbsp;dessinez la maison de vos rêves ». J'avais des rêves, j'aurais pu écrire une rédaction, d'ailleurs je n'étais pas mauvais en rédaction, mais dessiner mes rêves ...</p> <p>Et puis, je suis entré en seconde. Et là, ça a été pire&nbsp;! Les deux professeurs que j'ai eus dans les grandes classes du lycée, avaient les mêmes conceptions (les mêmes instructions de l’inspection générale ?) de ce que devait être le dessin d'art pour des adolescents de 15 à 18 ans&nbsp;: la nature morte&nbsp;!</p> <p>Une feuille de Canson, des crayons noirs 2H, B, 2B, évidemment une gomme et même une estompe. Et nous étions partis pour des séances infernales, dont je crois me souvenir qu'elles duraient deux heures. Et, non seulement elles duraient deux heures, mais il fallait bien compter six séances par sujet. Je me souviens d'une bouteille, disposée artistiquement avec une pomme et une coloquinte, le tout sur fond de tissu drapé, ça n'en finissait plus... Alors, au bout de quelques semaines, deux copains sont allés poser des questions au prof à la fin du cours, pendant qu'un autre copain et moi-même subtilisions la bouteille et les fruits. C'est mal, je sais, j'ai été proviseur pendant vingt-neuf ans.</p> 49 ans au lycée urn:md5:cffa79098e529eb30ec0fdb35c5f4dff 2013-01-15T19:07:00+01:00 2013-01-18T18:19:21+01:00 Alain Burleraux 49 ans au lycée <p>J’ai passé quarante-neuf ans de ma vie au lycée.</p> <p>J'ai recompté soigneusement. Je triche à peine sur le chiffre&nbsp;: une année de stagiaire où je n'étais pas toute la semaine au lycée.</p> <p>Pourtant 50 ans, ça aurait fait mieux. Rendez-vous compte, un demi-siècle&nbsp;! Il faudra que je me fasse une raison...</p> <p>Comment arrive-t-on à un tel chiffre&nbsp;?</p> <p>Huit ans comme élève, je l'avoue j'ai redoublé une classe. Douze ans comme professeur, et vingt-neuf ans comme chef d'établissement.</p> <p>Alors quelques souvenirs, quelques histoires, quelques anecdotes, il y aurait de quoi écrire un livre. Mais je ne sais pas pourquoi, un livre cela me paraît un peu prétentieux. Tandis que déverser tout en vrac dans un blog, c'est déjà plus accessible.</p> <p>Donc voici, au fil de mes souvenirs, quelques tranches de temps et quelques réflexions.</p> Le mouchoir. urn:md5:99c5e4edb8a44b18d0fb7303fb5b4b19 2013-01-11T15:49:00+01:00 2013-01-21T19:49:19+01:00 Alain Burleraux Chronique des objets disparus <p>Les enfants d’aujourd’hui savent ils qu’il y avait dans le temps des mouchoirs en tissu&nbsp;?</p> <p>Grand, petit, à carreaux, blanc, brodé avec des initiales ou un monogramme, chacun avait son style.</p> <p>On les rangeait soigneusement en piles dans son armoire ou sa commode, souvent à côté des chaussettes ou des sous-vêtements .On en changeait, plus ou moins régulièrement selon ses habitudes, son état de santé et la saison. Puis, ils étaient lavés, repassés et retournaient dans la pile.</p> <p>Un mouchoir d’homme n’était pas semblable à un mouchoir de dame. Le type même du mouchoir d’homme c’était grand et à carreaux, pour se moucher bruyamment. Le mouchoir pour dame était plus petit, pour un usage discret, ou pour essuyer une larme.</p> <p>En plus, il pouvait rendre d’autres services, ainsi qu’en témoigne l’expression désuète&nbsp;: «&nbsp;fais un nœud à ton mouchoir&nbsp;» bien plus imagée que l’actuel «&nbsp;mets un bip sur ton portable&nbsp;» pour se souvenir de faire quelque chose. Évidemment, moins on était enrhumé et plus on risquait d’oublier.</p> <p>Et puis insidieusement, au cours des années soixante, est apparu le mouchoir en papier. Jetable, hygiénique, mais standard, anonyme et peu propice à une quelconque personnalisation. Il a marqué la fin du mouchoir traditionnel. Pas brutalement non, car il y a eu des fidèles longs à convaincre, mais inexorablement.</p> <p>En fait, historiquement, l’invention est antérieure à ce que l’on pourrait croire. C’est en 1924 qu’est apparue la marque Kleenex. Je ne sais pas si nos libérateurs l’ont importé avec eux, en 1944, en même temps que le chewing-gum. Le souci de l’hygiène a fait le reste.</p> <p>Et le kleenex, nom de marque devenu nom commun, a fini par prendre place dans la liste des anthroponymes (c’est comme cela qu’il faut dire si l’on est savant ), à la lettre K, avec le bruyant klaxon, le rafraîchissant kir et la déplorable kalachnikov.</p> Chronique des objets disparus urn:md5:eb1c98b945294eef7dd49c5f08ba5ba7 2013-01-10T12:18:00+01:00 2013-01-20T17:26:47+01:00 Alain Burleraux Chronique des objets disparus <p>Ils étaient là, avec nous, au quotidien, quand nous étions jeunes et même moins jeunes et puis, ils ont disparu.</p> <p>Poussés hors de notre vie par le temps assassin, ils ont disparu.</p> <p>Sans bruit et sans prévenir, ils sont sortis de notre vie, discrètement le plus souvent, sans même que nous nous en rendions compte.</p> <pre></pre> <p>Et de temps en temps, les enfants qui les rencontrent au fond d'un placard ou d'un grenier, qui les croisent au détour de l'allée d'un musée, nous demandent ce qu'ils sont, qui ils sont, incertains souvent de leur époque, se demandant s'ils nous ont appartenu ou s'ils viennent des profondeurs de l'histoire.</p> <p>Voici donc la chronique de mes objets disparus, ceux que j'ai laissés en chemin, avec plaisir ou avec regret, parfois tout simplement avec indifférence, et qui parfois se rappellent à moi, maintenant que le temps a passé.</p>